
Le soleil se couche sur une première journée très calme
Dimanche après-midi, nous sommes à Ventotene, on râle après la météo. On doit en effet, retourner vers la Sardaigne assez vite maintenant, si nous voulons être à Ibiza le 22 août où nous rejoindra une amie.
Pas de vent, on scrute, on ne voit que de la pétole tout le long du trajet avec peut-être un peu de près à l’arrivée, mais pas fou. On regarde, si on part lundi, si on part mardi, si on part mercredi, c’est un peu la même histoire tous les jours.
Perdu pour perdu, on décide d’anticiper et de partir le soir même. Plutôt que de passer du temps à attendre un vent qui ne s’annonce pas, autant avancer au plus vite, et vive le moteur.
Notre première nuit est plutôt bonne, on voit -Oliv puis moi- des tonnes d’étoiles filantes, on tient un bon rythme à la voile jusque vers 4h30. J’allume le moteur à ce moment là, on est descendu à 2 nœuds, on perd vraiment trop de temps. Le moteur tourne presque toute la journée, sauf en milieu d’après-midi quand on arrive à avancer grâce au spi. Mais le vent est vraiment faible, assez changeant, on rallume le moteur pour la nuit.
Cette fois encore, Oliv commence, et je le relaie. On observe tous les 2, toute la nuit pas mal d’éclairs au loin, mais on n’entend rien, on voit encore beaucoup d’étoiles, bref ça semble loin. En effet, le jour se lève vers 6h et je constate que le ciel est assez dégagé, le vent s’est un peu levé, Oliv a d’ailleurs mis un ris dans la grand voile avant d’aller se coucher.

Jusque là, tout va bien
Je maintiens le rythme, toujours au moteur, puis Romane se lève à son tour, on prend le petit déj ensemble, on trouve que le moteur fait un drôle de bruit. C’est vrai qu’on avance moins vite, plutôt autour de 3,5 nœuds, mais bon, il n’est que 8h, Oliv s’est couché à 4h, il n’a pas assez dormi, on attend. Je tente quand même de mettre le génois, mais, il se déroule tout de suite entièrement, or nous avons un ris toujours, donc pas terrible, et puis on a le vent en pleine face du coup il faudrait faire des bords et je suis hésitante. Je range le tout, et je décide d’attendre un peu. Sauf que devant nous, ça commence à noircir pas mal. Je fais un point sur la carte pour voir comment on avance, et je constate qu’on n’avance plus … Voilà une heure qu’on fait quasi du sur place. Je décide de réveiller Oliv, ravi. Tu ne connais pas Oliv peut-être ? Le réveil est toujours – à plus de 40 ans- un grand moment. Mais bon, 12 ans après, ça m’impressionne moins quand même.
A partir de ce moment, les choses vont petit à petit se dégrader. Nous n’arrivons pas à faire cap, le vent est donc en pleine face, nous mettons du temps à nous décider sur le bord à faire. Nous sommes partagés entre les conditions météo et notre planning. Nous voulons arriver le plus au nord possible de la Sardaigne, voire au sud de la Corse, mais clairement, les conditions nous incitent plutôt à une arrivée plus bas, au niveau d’Olbia.
On s’entête un peu, un peu trop sans doute, jusqu’à nous retrouver à faire du près dans les bouches de Bonifacio (oui, tout le monde sait que c’est une zone merdique), par 25/30 nœuds de vent, avec une houle dans tous les sens.
Le problème est double : on subit, c’est vraiment très inconfortable, on ramasse des paquets de mer, on est secoué dans tous les sens, ça tape à chaque vague ou presque, à l’intérieur c’est la cata, tout vole, tout tombe. Et d’autre part, on n’avance toujours pas. Il est presque midi, on avait prévu d’arriver à 9h, et le logiciel nous indique toujours 12h de nav compte tenu de notre allure et notre vitesse.
Pendant ce temps là, je te rassure, les enfants regardent le roi lion. Trop top.
J’avoue que je commence à être moyennement rassurée, une vague plus creuse que les autres, nous couche bien sur le côté, je suis surprise. Pourtant la gite, on connaît. Mais bon, c’est la méditerranée quoi, tout ou rien. Je prépare le déjeuner comme je peux, les enfants déjeunent, Oliv ne préfère pas.
Après avoir donc insisté trop longtemps pour faire un cap du côté des Iles Lavezzi, on décide finalement de laisser tomber et d’aller au plus court. Nous sommes toujours au près, voiles et moteur à fond, le logiciel nous annonce maintenant 4h, ça va être long.
Pendant ce temps là, Oliv n’est pas super rassuré pour son matériel, mais affirme qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter pour le reste. C’est inconfortable, mais pas dangereux me dit-il. Chouette.
D’après lui, d’ici 2h, à l’approche de la côte cela devrait s’améliorer. Et en effet, on finit pas retrouver une allure plus raisonnable, une vitesse acceptable, on arrive dans une jolie petite anse vers 16h30, le vent souffle toujours fort, mais on est à l’abri.
Ouf, on y est, on est de retour en Sardaigne.
On range, on constate la casse (l’enrouleur de génois est quasi mort, on a perdu un coussin dans la bataille, envolé … ) et on se baigne. Ouais bon, pas moi en fait, j’ai suffisamment bu la tasse pour la journée !!!
Ecoute, finalement, vu comme ça, vivement les prochaines galères de laverie !!!!
tu racontes tout cela trop bien Camille! profitez des plages maintenant…
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Merci pour ton message Emilie, bises
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Vous assurez les amis !! j’avais l’impression d’y être en lisant ce récit !
Prenez soin de vous ! Bon courage pour rejoindre les Baléares. A très vite ! Bises à tous les 4
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Merci Valérie ! On est aux Baléares depuis quelques jours et depuis on profite des plages !!!
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Félicitations. Encore merci de nous faire partager vos aventures. C’est tellement la Méditerranée ! Bravo aussi pour ces narrations vivantes qui nous font vivre les évènements. Vous faites partie de nos pensées au fil des jours surtout ces derniers temps, avec cette météo imprévisible.
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Oui, c’est incroyable de voir à quel point on passe de rien à 30 noeuds de vent !
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Quel suspense!! Moi aussi j’ai eu le mal de mer pr vous De vrais aventuriers les amis!!! Prenez soin de vs Je vs embrasse fort
Pauline
Ps: Ma Cam tu as l’air d’une vraie pro!! Tu maitrises grave!!!
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pro … je ne sais pas trop, mais on se débrouille ))) grosses bises ma petite pauline
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Wahou!!! Quelle aventure ! Quel récit !
J’ai eu des frissons dans le dos et le mal de mer aussi;)
Mes dimanches am sont plus calmes. Je suis en mode confiture de mirabelles 😉
Bises à tous les 4
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dis toi qu’on a gardé toute l’année nos confitures de cerises de la maison … et qu’on les a oublié …
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Wahouu ! Intense le récit ! Gros bisous de notre part !
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hello David, merci pour ton message ))
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Camille il faudra songer à faire un petit lexique de navigation pour ceux qui ne sont pas trop adepte des bateaux 😉. Gros bisous à tous 😘
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oui c’est une idée )))
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